Mohamed Trabelsi: Les grèves ouvertes n’ont rien de légal
Les magistrats, les ingénieurs et les employés des recettes des finances ne sont pas parmi les catégories les plus impactées par la pandémie du coronavirus et ne représentent pas une priorité, a estimé, ce vendredi, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales.
"Entamer une grève ouverte est un acte politique. C’est aux syndicats d’appeler aux grèves et non pas l’ordre des ingénieurs", a-t-il ajouté.
Trabelsi a expliqué qu’il faut réviser les statuts des entreprises et établissements publics. "Tout doit passer par les discussions. Le gouvernement n’a pas fait marche arrière, mais il y a des dates connues pour lancer les négociations avec nos partenaires sociaux", a-t-il dit.
Le ministre a reconnu qu’il y a des difficultés qui empêchent le gouvernement d'appliquer les accords. "L’Etat n’est pas impuissant mais le contexte est exceptionnel. Opter pour les grèves ouvertes n'a rient de légal et compliquera davantage la situation. Nous devons laisser de coté le corporatisme dans ce contexte délicat", a-t-il noté.
Négociations avec le FMI
Mohamed Trabelsi a expliqué qu’il y a des négociations avec le FMI avec presque les mêmes engagements. La question des subventions est toujours à l’ordre du jour. "Depuis 1984, il y a un problème au niveau des subventions. Au lieu de bloquer les prix, nous voulons verser l’argent aux catégories concernées. Nous avons une base de données et des négociations avec les partenaires sociaux doivent permettre de trouver une méthode bien déterminée à l’accès aux subventions", a-t-il expliqué.